fou de pierres!

J'aimerais, avant de poursuivre le récit de l'histoire de la création du jardin, vous livrer par le texte l'histoire des dernières créations d'Arnaud de cet automne!

L'allée en grands caillebotis se terminait, jusqu'à l'an passé, par une simple dalle de pierre.Restait à l'achever jusqu'à la porte du parc voisin.
C'est alors qu'Arnaud eût à nouveau un désir de pierres" sauvages", comme il avait eu voici quelques années pour le ruisseau.
Il me fit part de son projet et , connaissant son talent, je lui laissai carte blanche.
L'idée consistait à réaliser, de part et d'autre de l'allée trois massifs surélevés, pouvant accueillir conifères et autres végétaux décoratifs et même une rhubarbe qui végétait jusqu'alors dans une terre peu profonde et peu riche.Le massif allait combler ces carences.
Profitant de quelques mois sabbatiques cet automne, il entreprit de collecter nombre de pierres abandonnées aux alentours, dont certaines au pied de la falaise du jardin.Plusieurs d'entre elles et pas des moindres, émergeaient du sol, tels des icebergs.
C'est ainsi que nous eûmes tous deux un coup de coeur.Ce qui ressortait de cette dernière pierre convoitée nous plaisait et laissait augurer de belles formes.Arnaud entreprit alors de la dégager.
Mais plus il creusait autour et moins il en percevait le bout.
L'opération devenait au fil des heures et des jours, énorme. Mais nous ne pouvions plus abandonner et renoncer à ce travail pour rien.
A force d'obstination, nous avons réussi à la découvrir suffisamment, à coups de barre à mine, pour l'arracher de son trou à l'aide de quelques sangles.
Nous étions fin novembre et la neige arrivait!
C'est alors que , profitant d'une averse , nous avons trouvé l'idée qui allait nous permettre de la transporter à une trentaine de mètres, jusqu'à sa place définitive.
Arnaud l'a alors glissée et sanglée sur une palette de bois. Quant à moi, je récupérai trois chaumes de bambou géant coupés récemment.
Glissées sous la palette et la neige aidant, ces trois tiges nous permirent de déplacer la pierre (130*70*30cm), en tirant les sangles jusqu'à l'endroit désiré.
Je me souviens de ces instants de travail partagé; une réelle satisfaction et un grand moment de bonheur, sous la neige , en cet automne!
Les barjots que nous étions, recommencèrent l'opération pour quelques autres roches de belle taille.
Peu à peu, Arnaud s'entoura de tout un ensemble de pierres( environ 3 à 4 tonnes).
Commença alors pour lui un long travail d'observation.
Photographier mentalement chaque pierre, en mémoriser chaque face, chaque aspect, pour ensuite, les marier dans sa tête.
S'ensuivit alors un long travail de tri et d'assemblage.
Pour la finition, il inséra même dans les interstices, quelques mousses et autres fougères des murs.
Semblable opération fut menée pour la rocaille qui fut achevée en cet fin d'hiver.
Le résultat final est sous vos yeux!

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