2006: la fin des grands travaux.


Une fois les poissons rendus dans leur nouveau bassin et les plantes aquatiques dans un espace provisoire sur le pourtour, il fallut attendre que l'hiver se passe.
Au printemps, notre fils termina son mur, finalisa les bordures et planta les nénuphars sur le pourtour aménagé.
C'est alors que survint un nouveau coup dur. Un , puis deux , puis plusieurs koi périrent brusquement.  Lors de la plantation des nénuphars, l'eau avait été remuée ainsi que les substrats. Juste avant l'hiver, nous avions installé deux larmiers en cuivre recouverts d'une  peinture transparente  censée  isoler le cuivre de l'eau. Or en soulevant les larmiers, nous nous sommes aperçus que du ver de gris s'était développé sur la face inférieure, donc du cuivre s'était répandu de manière totalement invisible. En remuant le substrat, le cuivre, mortel pour les koi, a envahi tout le bassin.
Contaminés, les koi perdent leurs défenses immunitaires. La moindre blessure s'infecte, impossible à guérir. Le cuivre peut toucher aussi les voies respiratoires. C'est ainsi que nous avons assisté, impuissants, à la disparition des 2/3 de nos poissons! Désespéré , notre fils a essayé de nettoyer le bas du ruisseau. Peine perdue, le mal était fait. J'étais profondément peiné pour lui, qui avait dépensé  tant d'énergie pour les sauver l'année précédente et qui avait réussi à les transporter, à l'automne ( aller/retour) sans aucun dommage. Le massacre dura 3 semaines, c'était insupportable, surtout à la fin quand nous avons perdu notre plus beau poisson; un grand YAMABUKI, un mâle exceptionnel que nous avions vu grandir très vite. A 5 ans, il mesurait déjà plus de 70cm.
L'été fut très difficile à passer. Nous avions un beau bassin tout neuf mais bien vide. De plus, le plus beau KOi restant, une femelle KI MATSUBA, était devenue stérile.
Malgré cette terrible épreuve, notre fils finalisa les travaux, en particulier en construisant, avec  des gros galets scellés avec du béton hydrofugé, une belle fontaine. Auparavant, il remplaça la vieille poutre du ruisseau.
Il me fallut plusieurs années avant de remplacer les poissons perdus.


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