la création du ruisseau



 Après un an de fonctionnement, nous avons pu observer que le filtre fonctionnait bien mais avait tendance à produire quantité d'algues filamenteuses. Celles-ci parfois encrassaient même les éléments filtrants rendant la filtration difficile. De même la survie des esturgeons récemment introduits dans le bassin s'en trouvait très compromise.
Après concertation des pères et fils, nous vint alors l'idée de créer un ruisseau agrémenté de plantes aquatiques qui absorberaient les nitrates excédentaires responsables des algues( filamenteuses et vertes), finalisant ainsi la filtration biologique.
Par chance, une partie du jardin légèrement en pente se prêta à l'expérience. 2001 vit donc la réalisation de 20 mètres de ruisseau avec feutre et bâche en EPDM et un léger terrassement.  L'essai fut une réussite complète. Les algues filamenteuses diminuèrent considérablement. Mieux encore, nous avons  pu  abandonner l'utilisation des lampes UV chargées de détruire les algues vertes qui ont disparu naturellement depuis cette époque.
Deux ans plus tard( 2003), nous avons pu achever ce ruisseau en le prolongeant jusqu'à la falaise naturelle du fond du jardin en créant une fontaine source ( en pierres et ciment hydrofugé).Bien sûr il a fallu modifier et prolonger le tuyau de remontée de l'eau provenant de la pompe principale. Nous pensions faire une saillie dans la roche de la falaise pour imiter une source jaillissante. Après un essai, l'idée dût être abandonnée car la pression de sortie du liquide était trop forte. Me vint l'idée de créer un réservoir fontaine dont l'eau jaillirait. D'une capacité d'une cinquantaine de litres, alimenté par le fond, celui-ci s'avéra suffisant pour amortir la pression, la sortie finale de l'eau s'achevant paisiblement par un larmier "maison" fait d'une cornière en aluminium scellé dans l'ouvrage. Situé à 70cm de la surface du ruisseau, ce dernier assure une oxygénation parfaite de l'eau.
Par contre cette partie fut creusée sur plus de 60cm de hauteur, l'idée de départ étant d'y installer des bébés koi.( idée abandonnée). Le terrassement fut délicat. En effet, si la terre était exempte de cailloux, par contre elle était souillée d'innombrables débris de verre et autres clous. Visiblement ce fond de jardin devait servir de dépotoir autrefois de la part des jardiniers voisins situés au-dessus de la falaise mitoyenne. Il me fallut ôter toute cette souillure à la main avant de pouvoir  poser le feutre et la bâche caoutchouc !
Concernant le raccord entre la 1ère partie du ruisseau et la seconde, il fût réalisé en plaçant une poutre et là aussi un larmier placé à 30cm du sol apportant encore une oxygénation supplémentaire et un nouvel aménagement paysager.
Ainsi finalisé, le ruisseau fait plus de 25 m de long et 2 m de large. Il est la preuve vivante que l'on peut faire "naturel" pour obtenir une eau claire de qualité capable même d'accueillir des esturgeons connus pour leur exigence d'eau " propre"! Agrémenté de nombreuses plantes aquatiques, il a accepté bien volontiers l'introduction  de quelques goujons . Sa présence a permis d'accueillir dans le jardin toute une nouvelle vie. De nombreux tritons et autres grenouilles  y ont trouvé refuge malgré quelques prédateurs comme les couleuvres vertes et jaunes et à Collier. Quantités d'espèces d'oiseaux ont  élu domicile ici trouvant de l'eau fraîche et de qualité ainsi qu'une nourriture abondante avec les insectes attirés par le plan d'eau.  Un grand bonheur pour les habitants de la maison qui peuvent admirer toute cette vie depuis leurs fenêtres!

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